Photos de tiques en balade

Je donne de ma personne pour vous offrir des photos bien nettes d’une saloperie de nymphe de tique, récoltée sur ma main en même temps que quelques herbes médicinales. Même pas peur (mais je ne lui laisse pas non plus le temps de glisser n’importe où ni de me piquer et je ne la quitte pas des yeux. Toute façon, elle n’était pas très rapide.) Evidemment, j’avais mis du répulsif (vêtement et peau) avant de partir en balade, mais j’ai remis un peu de répulsif peau sur place car à la longue il a tendance à s’évaporer – pire l’été quand il fait très chaud.

Gaffe à cette période, idéale pour ces bestioles.

Bientôt la cueillette du muguet, pensez d’ores et déjà à vous protéger impérativement et bien vous inspecter au retour des balades!

Rappel des conseils de prudence: https://francelyme.fr/…/prevention/se-proteger-des-tiques/

Quelques autres photos de tiques lors de balades:

Je ne sais pas exactement, entre le début de la maladie en 2015 et maintenant, quand j’ai réussi à dépasser ma phobie des tiques, mais c’est sûr qu’il y a eu une évolution. Les premières années, même avec du répulsif, j’étais complètement parano et je psychotais au moindre frôlement sur ma main, et j’allais dans les bois en tenue de combat ultra-couverte même par une chaleur terrible. Quelques années plus tard, j’ai raccourci les fringues en fonction de la température, et je crois que ça a coïncidé avec l’arrivée sur le marché du répulsif peau « spécial tiques » largement plus efficace que la version peau « famille » plus ciblée sur les moustiques (et ça je m’en fous, eux ils ne me piquent pas!). Mon Bridge APN Canon, que j’ai déjà depuis 2016, m’a sans doute aussi permis de dépasser ma trouille et ma répulsion de ces bestioles pour les photographier de très près. L’objectif crée une « distance » et, tant que je me concentre pour une photo nette, ça me permet de surveiller la bête afin qu’elle n’aille pas se planquer n’importe où (et accessoirement la traiter de tous les noms même si ce n’est pas elle qui m’a refilé le cocktail qui m’a rendue malade!). D’ailleurs, les observer aller tout de travers ou bien très lentement car le répulsif leur a bien zingué le système nerveux… hé bien ça fait plaisir! Ça change!

Je ne les ai pas toutes prises en photo, j’en ai parfois juste aperçu certaines sur mon jean ou mon bermuda mais, shootées au répulsif, elles tombaient avant que j’ai pu armer l’appareil ou sortir un petit tube Citique. En règle générale ces rencontres – contrariantes quand même – ont été rares (mais je ne suis pas avare en répulsif), moins en automne qu’au printemps et début d’été. Les plus grosses prises de risque sont lors de la cueillette de plantes médicinales ou de muguet, surtout si cela fait déjà plusieurs heures que j’ai mis du répulsif peau et qu’il a eu le temps de s’évaporer. J’en emmène parfois un vapo avec moi, par sécurité, pour en remettre surtout s’il fait très chaud. Une fois, je me suis même fait un plaisir d’en vaporiser directement sur la tique qui se promenait sur ma main: elle n’a pas aimé! L’avantage – si je puis dire – depuis la maladie, c’est que l’hyperesthésie me permet de les sentir sur ma main avant de les voir. Et pourtant l’infâme chatouillis pourrait très bien être dû à une toile d’araignée, un débris d’herbe, une autre bestiole, ou même rien du tout… Mais ça ne me trompe jamais.

De « tiquophobe » je ne suis pourtant pas non plus devenue entomologiste passionnée, mais l’observation d’un œil clinique de mon bourreau lorsque j’ai le malheur de tomber dessus lors d’une balade bucolique me permet de ne pas me gâcher une promenade dans la nature que j’adore toujours autant, et de ne pas céder à une panique que je mettrais un temps certain à calmer. Après tout, on soigne justement les phobies en s’y confrontant. Mais j’avoue que, malgré ma confiance envers les répulsifs (toujours trop chimiques mais a-t-on vraiment le choix?) et ma tenue vestimentaire parfois irréprochable, il m’est arrivé certaines déconvenues: une tique baladeuse qui ne s’est pas laissée filmer (j’ai pas non plus 3 mains!), est tombée de ma main vers mon sac… ouvert. Elle était peut-être finalement tombée par terre à côté mais comme je n’ai pas pu la retrouver j’étais contrariée un moment! Et une vue sur mon jean quand je suis montée dans ma voiture au retour de balade, et tombée DANS la voiture quand j’ai voulu la virer par la fenêtre avec un brin d’herbe. Voiture dans laquelle on ne pense jamais à mettre du répulsif (comme ça on peut choper la saleté de tique qui nous attend depuis qu’on l’a ramenée des bois avec la moitié de la forêt accrochée aux baskets, jusqu’au moment où on s’installera au volant avec une chouette petite robe ou un short)! Donc deux options: acheter du répulsif au litre pour en mettre partout et essayer de tout prévoir… ou faire au mieux et continuer de vivre.

Certains peuvent dire que je prends des risques, ou que je suis courageuse. Je ne pense pas. J’ai simplement décidé que, même si cette petite sale bête a changé ma vie, je n’allais pas lui laisser – à elle et toute sa clique bien plus nombreuse que nous dans les bois – un des rares plaisirs que j’ai et qui ne coûte que dalle: apprécier la nature, sa beauté, ce qu’elle nous offre à chaque saison; ses plantes, ses fleurs, ses champignons, les rayons obliques du soleil sur la mousse, l’odeur de l’humus et des feuilles, les papillons, le chant des oiseaux, les bruits flippants le soir au fond des bois, le brouillard dans les tourbières et les valons herbeux, les déjeuners sur l’herbe et le temps suspendu…

© Elusive Reclusive

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